L’épidémie de COVID19 se propage avec de nombreux petits clusters en Afrique, toutefois il est encore temps de maîtriser la situation en déployant rapidement des moyens conséquents à une échelle géographique réduite, et de tirer de précieux enseignements de cette expérience. Car toute ressemblance avec de futurs départs épidémiques dans d’autres pays ne serait pas du tout fortuite.
Si nous n’agissons pas très vite, les conséquences de notre inaction ne se contenteront pas de hanter nos consciences, elles pourraient aussi nous rattraper et nous coûter très cher. Pour prendre la mesure de l’urgence, je vous propose de raisonner pendant quelques secondes en économiste, ou en financier :
Si vous aviez une dette de 1 € avec 20, 30 ou 40% (des taux de croissance courants dans les clusters émergents) d’intérêts par jour, combien de temps la laisseriez-vous grossir avant de réagir ?
Et si nous pouvions facilement arrêter l’épidémie dans ces pays en leur fournissant immédiatement la meilleure réponse systémique connue dans les pays riches et expérimentés ?
Pouvons-nous dépasser nos réticences économiques ou culturelles et oublier l’éventuelle connotation péjorative du concept d’assistanat ?
Pourrait-on offrir à ces zones à haut risque un effort mondial pour nourrir, suivre et confiner confortablement des populations très fragiles pendant quelques semaines ?
C’est certainement faisable à une très petite échelle, impossible si l’on attend trop.
Il ne s’agit pas seulement d’une action humaniste et solidaire, c’est aussi et surtout une réponse stratégique à un risque qui menace nos sociétés et nos économies. Nous devons être capable de consacrer une fraction de nos richesses à garantir une vie confinée supportable à des populations fragiles encore peu nombreuses, sans quoi nous risquons de perdre beaucoup plus.
Je sais qu’il est difficile de penser à aider d’autres pays à l’heure où nous comptons avec peine nos disparus. Je vous prie simplement de croire que cette expérience nous renforcera tous et que l’humanité n’a pas d’autre option qu’une solidarité mesurée mais géographiquement illimitée.
Comment agir ? Je vais bientôt publier ici un sondage recensant les actions envisageables. Si vous souhaitez en proposer d’autres, contactez-moi à cette adresse : contact@crowdsolving.org